FINANCIARISATION DE L'ECONOMIE = CATASTROPHE HUMANITAIRE

Publié le par marsaud sylvain

CRISE OU PAS CRISE

Aujourd’hui partout en France vont se dérouler des assemblées comme chez Catu, des débrayages, des grèves départementales, régionales et nationale sur la bataille industrielle, afin que notre pays reste une grande puissance industrielle…Déjà les premiers résultats se font sentir : des entreprises ont été sauvées de la fermeture, en évitant des drames sociaux, mais malgré cela 240 000 emplois ont disparus cette année de notre branche, de la faute aux financiers irresponsables et apatrides…

Nous avons obtenus, et ça n’a pas été facile des états généraux de l’industrie, qui débouchera sur une convention nationale, avec nous espérons des mesures phares, pour dans un premier temps protéger notre industrie et dans un deuxième temps la développer…

 

Cette crise est structurelle et elle s’identifie en trois racines profondes : Une nouvelle phase de la mondialisation qui a provoqué la mise en concurrence des travailleurs à une échelle sans précédent ; Une augmentation de la rentabilité du capital qui a accru la pression sur les salariés, développé la précarité et réduit l’investissement dans la sphère productive ; L’existence d’un volume impressionnant de liquidités qui a permis une inflation des actifs financiers et immobiliers.

 

Patronat et gouvernement n’ont toujours pas pris en compte le fait que c’est globalement le mode de croissance financier et libéral qui s’est imposé depuis 25 ans à partir des Etats-Unis, qui est en crise et entretient la crise, Etats-Unis ou les bonus distribués aux « traiders » vont atteindre la coquette somme de 140 milliards de dollars pour 2009, où est la crise ?

Le Medef se dit lui : « à la recherche de temps nouveaux » mais continue de proposer les recettes du passé comme l’abaissement du coût du travail, le recul de l’âge de départ en retraite, la multiplication des aides et subventions publiques aux entreprises.

Les décisions concrètes arrêtées en de multiples domaines contredisent les professions de foi présidentielles, la mise en cause de la logique de la rentabilité financière et la reconnaissance des priorités sociales pour une sortie de crise ne sont pas inscrites dans les choix patronaux et gouvernementaux.

 

Sur le front des salaires et du pouvoir d’achat, cette rentrée constitue un moment fort d’expression des revendications salariales, les salariés n’ont pas oublié qu’il y a deux ans, Nicolas Sarkozy s’était fait élire en faisant campagne sur le thème du « gagner plus », certes allègrement contourné depuis par le candidat devenu président.

Depuis un an la crise financière est venue renforcer les problématiques salariales, en braquant le projecteur sur le niveau atteint par les inégalités entre les revenus du travail et ceux du capital. Ainsi 56% des salariés considèrent que leur pouvoir d’achat a baissé depuis un an, les inégalités en la matière apparaissent aujourd’hui non seulement porteuses d’injustices sociales (on peut l’observer au travers des politiques salariales du groupe Sicame, qui sont constamment à la marge et à la portion minimaliste du chiffre d’affaire), qui est pourtant en perpétuel augmentation, mais aussi facteurs de crise économique en réduisant les débouchés des entreprises. Pour beaucoup les revendications salariales ne paraissent plus s’opposer à l’emploi, mais au contraire à le favoriser.

 

Le débat portant sur les places respectives de l’investissement et de la consommation dans les plans de sortie de crise traduite à sa manière que la question salariale devient incontournable. Le président de la république a prétendu privilégier la relance par l’investissement pour esquiver les revendications salariales et ses propres engagements de campagne, et réserver l’essentiel des fonds publics mobilisés pour le renflouement du système financier…

 

Il n’empêche que le gouvernement, sous la pression des mobilisations, n’a pas pu esquiver le débat sur la répartition des richesses dans les entreprises. Certes le patronat a exercé une farouche résistance à ce qu’il s’ouvre, se déclarant hostile à toute idée de négociation globale qui inclurait le thème des salaires. Mais de façon contradictoire, le Medef lui-même a dû consentir que la question de la répartition des richesses devrait être abordée lors des réunions entre les acteurs sociaux, qui démarrent ce mois-ci, négociation qui vont également s’ouvrir au niveau de notre branche…La question des salaires est donc bien et doit être au cœur de nos revendications…

 

L’actualité estivale, avec les annonces des niveaux de profits réalisés par les banques et quelques grands groupes (comme Sicame, auquel Catu contribue largement), puis la reprise de la hausse boursière en Août renforce encore largement l’exigence de mettre les salaires à l’ordre du jour des prochaines mobilisations chez Catu, surtout que ses résultats économiques et financiers sont pratiquement du même niveau que l’année dernière, que l’on soit en période de crise ou pas, ce qui démontre bien le niveau de compétences et de savoirs qu’il y a au sein de notre entreprise, et au niveau du groupe Sicame, les résultats et les commentaires des dirigeants  confirment les bons résultats économiques et financiers des autres filiales françaises y compris pour 2009…

 

La direction Catu, nous a annoncé, lors du CE du 21 Octobre : que pour l’année prochaine, des nouvelles productions allaient sortir des cartons, comme le MS 917, avec la fabrication importante d’un indicateur pour un parafoudre  Dervasil par exemple, une relance de l’activité Pontarlier aux travers de nouvelles productions, avec l’inclusion de cette entité avec Catu, les salariés Pontarlier faisant partie maintenant des effectifs Catu…

 

Nous serons également vigilants quant au maintien de nos fabrications sur le site de Bagneux, qui est le seul facteur de développement économique, social pour notre entreprise, et nous combattrons à cet effet toutes délocalisations de nos productions quelles qu’elles soient, et nous combattrons aussi la mise en concurrence des salariés à l’intérieur même du groupe dans le cadre de la mondialisation du groupe Sicame au travers de ses filiales étrangères et des filiales étrangères Catu…

 

La publication au mois de Juin des comptes de la nation de 2008 a confirmé la poursuite de l’accroissement de la part octroyée aux revenus du capital par les entreprises, les dividendes et assimilés ont augmenté en moyenne de 9.3% (17% pour les actionnaires Sicame) avant et durant l’année de la crise financière. Ils ont dépassé le quart de la richesse produite par les entreprises, soit plus que leurs investissements, ou encore plus que les cotisations sociales des employeurs et impôts à la production réunis…

Pour terminer, et pour anticiper socialement, et humainement sur l’avenir, notre avenir au sein du groupe Sicame, nous allons signer le 30 Octobre chez Catu, avec l’ensemble des délégués syndicaux des filiales, un accord GPEC offensif, groupe Sicame sur la gestion prévisionnelle des emplois et des compétences, qui va permettre à chaque salarié du groupe d’avoir une sécurisation de son parcours professionnelle, de faire évoluer et reconnaître ses compétences, avec un engagement des dirigeants du groupe de privilégier toutes solutions afin de ne pas aboutir à des licenciements secs en cas de problèmes économiques graves…

 

La direction Sicame va également nous proposer un projet d’accord sur l’emploi des « seniors », suite à un décret du gouvernement qui spécifie que : « si une entreprise ou un groupe ne signe pas d’accord avant le 31 Décembre 2009, l’entreprise ou groupe paierait alors une pénalité de 1% sur la masse salariale. Nous allons donc leur transmette nos revendications sur ce sujet à savoir :

r   La mise en place d’un plan d’embauche de ces salariés âgés ;

r   Leur maintien dans l’emploi afin de transmettre aux jeunes générations leurs savoirs faire ;

r   L’amélioration de leurs postes de travail, dans un cadre de pénibilité ;

r   Pour que les salariés âgés dans le cadre de la pénibilité au travail, puissent partir en retraite anticipée ;

r   Avoir des protections en cas de licenciement économique etc…

 

A nous tous de faire en sorte ensuite, que ces accords ne restent pas au fond du tiroir…Merci de m’avoir écouté, bon courage à tous, encore une fois merci…                                                                           

 

 Sylvain Marsaud

Publié dans classe

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