Communiqué du syndicat CGT CATU

Publié le par marsaud sylvain

Vendredi 26 Mai 2006

 

Unité contre la répression

 

Communiqué du Syndicat CGT CATU

 


    Dans la France de 2006, face aux luttes et à la résistance populaires qui se renforcent contre les lois anti-sociales et les projets d’empire européen, la répression de masse devient une modalité courante de gestion des conflits sociaux par le pouvoir de Droite…

  
C’est ainsi qu’en quelques mois, en plus de l’interdiction syndicale de fait dans de nombreuses entreprises et dans la foulée de la répression du mouvement lycéen de 2005 contre la loi Fillon, le GIGN a été envoyé contre les grévistes de la SNCM , la grève de la RTM a été interdite et l’état d’urgence mis en place pour mater la jeunesse des banlieues populaires. Aujourd’hui, c’est une répression de grande ampleur que l’appareil policier et judiciaire développe pour criminaliser la lutte anti- CPE.
  
Le bilan partiel est en effet très lourd. Les chiffres officiels » de la répression sont impressionnants : 4 350 arrestations ; 1 985 gardes à vue ; 637 procédures judiciaires (dont 271 comparutions immédiates) qui ont donné lieu à 71 peines de prison ferme, 167 peines de sursis, travaux d’intérêt général ou mises à l’épreuve, 188 mesures alternatives. Sans oublier un militant syndical dans le coma pendant de longues semaines. Et les procès continuent, dans l’arbitraire le plus total, les tribunaux condamnant à la chaîne en rejetant très souvent les témoignages à décharge pour ne retenir que la version policière. Dans les universités et les lycées, les conseils de discipline et mesures d’interdiction se multiplient. A la Sorbonne , certains étudiants se sont vus interdire l’accès de leur université pour assister aux cours, à Rouen, le président de l’université a déposé une plainte contre des dirigeants syndicalistes étudiants, qui ont été placés par deux fois en garde à vue….

   Cette « justice de classe » accompagne un pouvoir et une politique de classe : la répression en cours vise très clairement à faire payer le plus cher possible le retrait du CPE à la jeunesse en lutte et à intimider les mouvements à venir.

    Nous appelons au développement d’une campagne nationale contre la criminalisation du mouvement social, pour l’abandon des poursuites et l’amnistie des condamnés. Il est en particulier nécessaire de créer un collectif unitaire pour la défense des inculpés regroupant les coordinations et les collectifs de lutte, les organisations de jeunes ainsi que les syndicats de salariés. Les directions confédérales ont notamment un rôle décisif à jouer dans cette démarche et il serait dangereux qu’elles se dérobent…/…

 

 

Publié dans classe

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article